Le givre...

Ce matin, une douce et à la fois si rude blancheur s'était déposée sur la végétation au sortir de
l'automne. La clameur de l'hiver a commencé. Tout semble s'être figé par le gèle sauf peut-être
les petits oiseaux qui chantent famine. Les couleurs chaudes et variées de la troisième saison ont
disparues pour quelques temps afin de laisser place au givre qui a uniformisé l'ensemble. Mais tout
cela n'est qu'éphémère. Les rayons du soleil montant percent bientôt chacun des petits cristaux qui
se sont accrochés un peu partout tels des parures. En attendant, on redécouvre cette nature différente
de la veille, presque enjolivée par ce duvet glacial dont les reflets tendent à illuminer nos yeux. La féérie
hivernale commence à peine et déjà s'écrit une nouvelle saison, totalement étrangère à la précédente.